JOSEPH BALSAMO
DDE Touro
Résumé
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Distribution :
Joseph Balsamo est une
mini-série franco-belgo-helvéto-ouest-allemande en sept épisodes de 52
minutes, créée par Pierre Nivollet d'après le roman homonyme d'Alexandre
Dumas, réalisée par André Hunebelle et diffusée en France du 8 janvier
au 19 février 1973 sur la première chaîne de l'ORTF.
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Giuseppe
Balsamo (Joseph Balsamo), dit Alessandro, comte de Cagliostro,
est un aventurier italien, né à Palerme en Sicile, le 2 juin 1743
(d'autres sources indiquent 1713) et mort dans la prison pontificale de
San Leo, près de Urbino dans les Marches, le 26 août 1795. La vie de Cagliostro est mal connue. Personnage mystérieux qui s'est rendu fameux au XVIIIe siècle, il naît dans une famille juive obscure, selon l'enquête menée sur place par Goethe. Si son véritable nom est Joseph Balsamo, il adopte au cours de sa vie divers pseudonymes, notamment ceux de comte Pellegrini, Mélissa, Fenice, Hérat ou encore chevalier de la Sainte Croix. Mais le nom qui fait sa renommée est celui de comte de Cagliostro, inspiré par le nom de sa marraine. Né à Palerme le 2 juin 1743, près de l'église du Gesù, dans le réduit d'un modeste garde-magasin, il est le fils de Pietro Balsamo et Felicita Bracconieri. Il passe les premières années de sa vie dans son humble famille, puis rentre en 1756 au séminaire du couvent des Fatebenefratelli à Caltagirone, où il prend l'habit des frères de la Miséricorde, religieux soignants. Il y devient infirmier puis médecin1. Chassé de sa communauté d'accueil dès 1758 pour indélicatesses et escroqueries, il retourne à Palerme. Il est obligé de bonne heure de quitter sa patrie et parcourt de 1764 à 1767 sous différentes identités la Grèce, l'Égypte, l'Arabie, la Perse, Malte, Naples, Rome, et presque toutes les villes de l'Europe. Il acquiert de ses voyages la connaissance de quelques secrets alchimiques et médicinaux, et se fait une grande réputation par des cures merveilleuses. Le 21 avril 1768, il épouse à Rome Lorenza Feliciani, alias Seraphina, qui l'aidera dans ses escroqueries en séduisant les grands personnages que le couple rencontre, faisant de Cagliostro un proxénète1. Il rencontre Casanova à Aix-en-Provence en 1769. De 1770 à 1776, il voyage en Europe (Madrid, Lisbonne, Londres, Paris, Venise, Naples, Bruxelles, Allemagne) et en Afrique du Nord. De 1776 à 1777, à Londres, il est initié à la franc-maçonnerie, puis part pour Bruxelles. De 1778 à 1783, il voyage à Venise (deuxième rencontre avec Casanova), Paris, Strasbourg, Saint-Petersbourg, Varsovie, Bâle). Il prend le nom de comte de Cagliostro. |
Lorsqu'il arrive en France en 1780, il se fixe
pendant quelque temps à Strasbourg, où il est reçu avec enthousiasme, puis se
rend à Paris où il n'excite pas moins d'admiration, devenant quelque temps à la
mode dans la haute société. Il se présenta au public aristocratique en
thaumaturge et en initié sous le patronage d'un grand seigneur, le cardinal de
Rohan, prince-évêque de Strasbourg, grand aumônier de France, spéculateur
averti, qui pressent le parti qu'il pourrait tirer du « mage ».
De novembre 1783 à octobre 1784, Joseph Balsamo est à Bordeaux, logé chez le
marquis de Canolle. Il tenta sans succès d'y diffuser sa « science
paramaçonnique »2. En 1784, à Lyon il fonde la loge maçonnique « la sagesse
triomphante ».
Cagliostro se prétend le disciple du comte de Saint-Germain, aventurier
mystérieux, qui, à Versailles, où il avait brillé vers 1750-1760, se déclare
immortel. Il affirme aussi posséder une eau de jouvence, sérum de perpétuelle
jeunesse qu'il vend aux crédules. Il vend à chers deniers différents élixirs,
des pilules, fait des tours de magie et de sorcellerie, et il prétend avoir le
pouvoir de faire apparaître les morts. Il importe en France la franc-maçonnerie
dite égyptienne (de Misraïm) dont le conseiller au Parlement Jean-Jacques Duval
d'Eprémesnil et ses amis spéculateurs deviennent les zélateurs intéressés.
Selon la Marquise de Créquy, il soutire quatre ou cinq cent mille francs à
Madame d'Urfé pour une révélation sur le Grand Œuvre. Son succès, prodigieux
dans la bonne société parisienne, s'explique par sa personnalité, parce que la
franc-maçonnerie est à la mode mais surtout parce qu'il a derrière lui une
demi-douzaine de gentilshommes qui spéculent sur les effets que ses pouvoirs
produisent sur une société aristocratique fortunée et blasée. En 1785, la
carrière de ce sorcier de salon est brisée par l'escroquerie3 connue sous le nom
d'affaire du collier de la reine dans laquelle il se trouve entraîné par le
cardinal de Rohan.
Il est incarcéré à la Bastille, mais, soutenu par Jacques Duval d'Eprémesnil,
défendu par le brillant avocat Jean-Charles Thilorier, il est libéré et expulsé
de France en 1786. Il se retire en Angleterre, puis va en Suisse et enfin en
Italie, où il erre dans diverses villes avant d'être arrêté par la Sainte
Inquisition en 1789 et emprisonné au château Saint-Ange comme suspect de
pratiquer la franc-maçonnerie ; il y est jugé et condamné par la justice
pontificale en 1791 à la peine de mort pour hérésie, sentence commuée en prison
perpétuelle. Il est transféré « sans espoir de grâce et sous étroite
surveillance » le 20 avril 1791 à la forteresse de San Leo dans la région des
Marches, en Italie centrale. Il y restera jusqu'à sa mort, survenue dans la nuit
du 26 au 27 août 1795.
Il est d'abord installé dans la « cellule du trésor » la plus sûre, mais aussi
la plus dégradée et la plus humide de la forteresse. Il est après « emmuré »
vivant dans la cellule « il pozzetto » jugée encore plus sûre, sorte de puits où
il pouvait être surveillé. En prison, Cagliostro fait la grève de la faim.
La fin de Cagliostro débute vers midi le 26 août 1795. Une crise d'apoplexie lui
fait perdre connaissance pour toujours. Un garde le découvre inanimé et donne
l'alarme, mais les médecins et les curés présents ne réussissent pas à le
réanimer. Il meurt dans la nuit. Officiellement, il est enseveli le 28 août 1795
à 23 heures à la pointe extrême du mont de San Leo, vers l'occident, à mi-chemin
entre les deux édifices destinés aux sentinelles « Palazzetto » et « Casino. »
Sa femme Serafina était déjà morte une année avant, au couvent de Sant'Apollonia
à Rome.